COME ON BABY LIGHT MY FIRE (SP)

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Il se tourna et retourna dans son lit, réveillé depuis des heures, mais pourquoi se lever? Cette bonne vieille rengaine tout les matins, matins si on peut les appeler comme ça. Depuis des années passé dans cet enfer, Joshua avait gardé la même routine, depuis des années il mettait son réveil pour 10h. 
Peut-être pour se rassurer, se dire que malgré tout il reste un humain. Foutaises, il n’avait pas besoin d’être rassuré, arrivé à une certaine éternité on accepte son sort, essayant tant bien que mal de la rendre la moins insupportable possible. Tout les matins ses premières pensées allaient vers elle, celle qu’il aimerai jusqu’à la fin des temps de toute son âme. Le jeune homme si on peut l’appeler ainsi n’est pas du genre à montrer ses sentiments, il ne l’était pas du tout jusqu’à rencontrer, la personne qu’il devait rencontrer.

Joshua se leva nonchalamment, machinalement. Il avait l’impression d’être un robot, un robot qui cherche a avoir une âme ou bien un humain qui se bat pour ne pas la perdre, car il y avait de quoi devenir fou ici. Il se mit à penser aux autres résidents, se demandant si eux aussi avaient le même ressenti tout les matins. Une image de sauterelles bien rangées dans des boites apparu dans sa tête, et la même question. Est ce ces êtres n’ont purement pas de cerveaux, se fichent elles royalement de leur destin ou se sont elles fait une raison? Vivre pour mourir, puis souffrir, aimer et désillusion. Un goût amer dans la bouche. Dieu que je suis poète! s’exclama t’il. Sa voix résonna dans la pièce spacieuse.

Se refusant à réfléchir d’avantage, il se leva d’un bond, continuant son rituel matinal. Évidement ici pas des rendez vous, de courses, de boulot dans lequel on doit être à l’heure, des choses qu’on maudit et que l’homme donnerai cher pour retrouver maintenant. Josh décida tout de même de se préparer, comme pour aller quelques part, comme si il avait un but.

Le jeune homme a toujours fait attention à son image, et ne s’est pas arrêté sous prétexte qu’il soit mort. Cette fois personne d’autre que lui dans la salle de bain, le temps de réflexions sur les habits qu’il désirait, et il avait horreur de ça.
Finalement il se retrouva en pleine rue peu de temps après, marchant de la même façon que la plupart des habitants du quartier, nonchalamment, lentement. Qu’importe que vous deviez voir un tel ou un tel, le temps c’est pas ce qu’il manque ici, si ce n’est pas aujourd’hui ce sera demain. C’est tout.

En enfer il n’y a pas de soleil qui se lève et se couche certes, mais il y a du réseau, donc on sait quand se lever et quand dormir. Si on se sent de dormir. La plupart des personnes, surtout les nouveaux arrivants ne dorment pas pendant plusieurs jours et tombent de fatigue quand leur corps se rappelle qu’il faut s’éteindre pour que le cerveau se recharge, une belle machine qu’est l’homme, mais tellement fragile.
[...]
Joshua regarda sa montre qui indiquait 16 heures, toujours la même ambiance, la même lumière et les mêmes gens inintéressants qui déambulaient calmement. Ce quartier était réservé aux anciens donc personne de dérangé, épleurés, affolé, ici régnait une ambiance blasée.
Il aperçu Fawst au loin, mais il pu déjà se rendre compte que le jeune homme n’était pas dans son assiette et il savait pertinemment ce qui le tracassait. Les deux individus étant pratiquement d’ancienneté équivalente et ils avaient vite sympathisés. Joshua appréciait sa compagnie car beaucoup de points communs et pas toujours les bons. Il avait rencontré Théophile lors de son arrivée, et ça avait l’air d’être d’un brave gars, mais sachant le lien qu’il avait avec Fawst, quand il l’avait vu il avait tout de suite été mal a l’aise. Sans doute un mélange de compassion pour son ami, mais également une histoire, quoi que différente, la renvoyait à la sienne et à son pire cauchemars, que de voir la personne qu’il aime se retrouver ici. Il ne savait même pas comment il aurai réagit, cette sensation d’impuissance, et le fait est que quoi qu’on fasse, cela ne bousculera pas cette fatalité qu’est cet endroit, pas d’un millimètre.

Cet homme qui avançait vers lui à présent, qui avait les même traits de caractère, et essayait tant bien que mal de maîtriser cette situation difficile, c’était comme un miroir imparfait, des petites différences, mais obligatoirement, quand deux personnes proches se retrouvent ici, on ne peut s’empêcher de penser aux siens. On met une telle énergie à vouloir les oublier, les oublier pour que l’éternité passe plus vite, pour souffrir le moins possible devant les regards moqueurs des démons. Ils doivent se dire qu’ils ont de la chance et que se souvenir est sans doute la pire des tortures.
Josh était loin de tout ça, ou tout du moins c’est ce qu’il croyait et ce qu’il essayait de se faire croire, au prix de nombreux efforts pendant des années, il était parvenu à ne plus frapper dans tout se bouge, crier et pleurer de rage parfois. Les émotions sortent tellement rapidement que le cerveau se calme de lui même, le calme après une tempête, qui lui a valu d’ailleurs de nombreuses blessures.
Il était adossé là, clope au bec regardant paisiblement son ami venir vers lui, le regardant rapidement puis détournant le regard, de peur que ce dernier lise dans ses yeux une compassion qui ne lui donnera que plus de peine. Il eut quand même le temps de voir que ceux de Fawst était brillants de larmes et qu’il essayait de cacher le plus possible, lamentable échec visiblement.
« Salut, Josh’…. Dis-moi, tu aurais pas du feu ? Mon briquet a rendu l’âme, et je suis le seul homme à chercher du feu en Enfer. »lança-t-il avec un sourire cynique sur les lèvres.
Joshua lui lança un regard amical, c’est ce qu’on pourrai appeler de l’humour noir, se dit-il aussitôt. Il sorti son briquet de sa poche et le lança à Fawst, ce dernier resta un moment avec l’objet dans la main, dans ses pensées.
«-Ça peux servir à allumer ta clope tu sais? lui lança Josh en ricanant. Sa stratégie pour détendre son ami semblait cependant vouée à l’échec avant même qu’il lui ai adressé la parole. Fawst s’exécuta et rendit le briquet à son propriétaire rapidement, comme si l’objet portait malheur.
Joshua le fixa, attendant des nouvelles quelconques, un signe de vie, et il tarda à en avoir.
Il se décida a engager la conversation car l’autre semblait bien occupé à chasser des pensées qui faisaient monter ses larmes depuis plus de cinq minutes. Se battre contre ses émotions, Josh connaissait bien, il n’était pas non plus habitué à la douleur, mais l’avait prit en pleine figure, il y au moins une centaine d’années, mais le souvenir est aussi fort que marqué au fer rouge sur sa nuque. Mais comme il l’a toujours dit: “pas peine de jouer les névrosé quand il y a un pote qui broie du noir, il est arrivé en premier”.
"-Tu as vue les nouvelles nanas qui viennent d’arriver Fawst? Elles sont plutôt pas mal non? Il faudra que j’aille me présenter si je veux servir de guide à ses demoiselles égarées!" - Les pieds dans le plat. Joshua n’avait pas vraiment réfléchi à quel sujet aborder avant que ça sorte de sa bouche, il s’était tellement concentré à ne pas parler de Théophile qu’il avait sortit la première phrase de dragueur invétéré qui lui était venue. Très bien Josh, parle lui des nouveaux venus, comme ils sont mignons, y en a même un qui s’appelle Théo! Mais quel imbécile! Et puis il n’était jamais sûr de sa réaction quand il parlait d’un sujet dont son camarade se fichait bien, les filles.
Il scruta nerveusement le visage de Fawst qui n’avait pas vraiment changé.
- Je rigole!» - Dieu qu’il faut avoir la pèche pour remonter le moral!, Josh pouvait être plutôt maladroit pour ça, et il se rendait vite compte qu’il n’aurai jamais pu faire comique. 
"-Qu’est ce que tu fait de beau aujourd’hui ?" Josh commença a lui parler des personnes qu’il connaissait ici, à tout prix changer les idées de Fawst, la mission du jour, il n’allait pas le laisser tomber, même si le jeune homme comme il le connaissait pouvait l’envoyer balader à tout moment, et le mot est faible. C’est justement un trait de caractère que les deux hommes avaient en commun, déjà pas vraiment enjoués de nature et tendance à s’énerver très facilement quand ils ne contrôlent plus rien.

(personnage annexe Fawst M. qui faisait parti du forum)

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